comité de lecture du 9 mars
Publié le 21 Mars 2013
• J’étais derrière toi
Nicolas Fargues
Ed. Gallimard. Août 2007
Ici, le narrateur (un trentenaire, comme Nicolas fargue) est dans une situation de tromperie réciproque avec sa compagne (elle, avec un Noir musclé, lui, avec Alice, une belle italienne). Cloaque de la rupture avec Alexandrine qui n'a cessé de le dominer tout au long de leur vie commune, méditation sur l'effondrement prévisible du couple, considération sur le bonheur auprès d'une fille qui lui ressemble et avec qui il se sent désormais bien... autant de choses à dire et à analyser sur le mode de la conversation avec un proche, avec nous. Un sujet éternel, une bonne dose de romantisme ainsi qu'une grande rasade d'auto-dérision font de ce livre une confession romanesque sincère et douloureuse qui sonne très juste.
L’auteur est amoureux de sa femme malgré son tempérament infect de celle-ci. Il la trompe, elle le trompe. Elle le roue de coups. Il tombe amoureux d’Alice, son ange italien. Comment l’amour peut rendre fou, jusqu’ou il rend la situation invivable. Suspense psychologique, tension palpable qui font de ce livre un polar sentimental
CDC de Laurence
• La ville des enfants perdus
Jennifer McMahon
Ed. Belfond. Novembre 2011
Imaginez…
Vous venez de vous garer devant votre supérette habituelle. Vous tournez la tête et vous voyez un lapin géant au volant d’une décapotable. À ses côtés, une petite fille.
Vous ne le réalisez pas encore mais vous venez d’assister à un kidnapping.
Pour Rhonda, témoin de la scène, comme pour toute la petite ville de Pike’s Crossing, ce drame a un goût amer de déjà-vu.
Dix ans plus tôt disparaissait la jeune Lizzy. La meilleure amie de Rhonda. Rongée de culpabilité, Rhonda ne peut s’empêcher de penser qu’aujourd’hui comme hier elle aurait pu intervenir…
Qui se cache sous ce costume de lapin ? Qu’est-il advenu de Lizzy ? Et si sa disparition était liée à l’enlèvement de la petite Ernie ?
Enlèvement d’une fillette aux Etats-Unis. Rhonda était à la station service quand ça se produit. Elle est éprouvée à cause d’un autre drame. Arrive à la station un adulte déguisé en lapin, la fillette lui saute au cou et ils disparaissent. Fait ressortir des souvenirs d’enfance. Elle cherche pourquoi elle n’a pas réagi, et pense qu’elle connaît très bien le coupable. Elle essaie de le faire avouer. Elle vit au rythme de l’enquête.
C’est un livre passionnant qui fait réfléchir sur le statut du fait divers
CDC de Marie-Claude
• Vengeance sans visage
Fabrice Pichon
Ed. les éditions du Citron bleu. Janvier 2012
Un homme crucifié contre la porte de la Citadelle de Besançon, bientôt suivi d'un second sur le fronton de la Porte Noire. La commissaire de police Nicole Desvignes est confrontée à l'enquête la plus compliquée et la plus périlleuse de toute sa carrière.
Suspens, angoisse et rebondissements qui la mènent de Besançon à Pouilley les Vignes, de Dijon à Cavalaire sur mer.
Le commissaire est une femme. L’enfant assiste au suicide de son père et va le venger et entraîne sa sœur dans cette vengeance. On doit attendre la fin du livre pour avoir le dénouement : grand suspense. On fait l’enquête avec l’auteur. Les crimes sont originaux. Il est raffiné dans la recherche de la cruauté.
Ce livre se passe à Miserey, à Voray…
CDC de Simone
• Certaines n’avaient jamais vu la mer
Julie Otsuka
Ed. Phebus. Août 2012
Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l’Empire du Levant avec à son bord plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C’est après une éprouvante traversée de l’Océan pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées… leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre et la détention dans les camps d'internement – l’État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l’oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n’avaient jamais existé.
Des émigrés achètent des japonaises au pays. Elles ne doivent rien dire, marcher doucement et tout subir. Elles arrivent dans des bateaux dans des conditions invraisemblables
Quand la guerre éclate entre le Japon et les Etats-Unis, les japonais sont déportés on ne sait où, en grand nombre.
Impression de malaise, sentiment d’incomplétude.
C’est une écriture sommaire qui veut faire passer des sentiments. Interpelle et fait réfléchir.
Interpellation de Simone