Nous accueillons Alexis Ragougneau dans le cadre du "Livres dans la Boucle" à la Médiathèque George Sand de Devecey à partir de 10h. Il y aura un temps d'échange avec l'auteur puis une séance de dédicace.
Nous mettons à la disposition des lecteurs plusieurs livres de cet auteur que vous trouverez à la Médiathèque ainsi que deux interviews qui sont sur la page Facebook.
Quelques informations sur l'auteur :
Alexis Ragougneau est né en 1973.
Formé au Studio 34 en français et en anglais, il crée la compagnie Le Grand Smallus avec les membres de sa promotion.
Alexis Ragougneau a côtoyé différents univers en tant que comédien (Koltès, Hugo, Dumas, Shakespeare, Stoppard, Strauss, Euripide...), metteur en scène, créateur de pièce de théatre et écrivain de romans
Il fait une entrée remarquée dans le monde littéraire grâce à ses deux premiers romans policiers, La Madone de Notre-Dame et Évangile pour un gueux, parus dans la collection Chemins Nocturnes.
il décide de s’affranchir des règles pour explorer plus librement la création romanesque. Niels, un roman d’une rare puissance, voit le jour et celui-ci retient l’attention des jurés du prix Goncourt.
Pour la Rentrée littéraire 2019, l’auteur s’immisce dans les coulisses de la musique classique avec Opus 77.
Une petite bibliographie :
« Un jour, dans mille ans, un archéologue explorera ton refuge. Il comprendra que l’ouvrage militaire a été recyclé en ermitage. Et s’il lui vient l’idée de gratter sous la peinture ou la chaux, il exhumera des fresques colorées intitulées La Vie de David Claessens en sept tableaux. Je les connais par cœur, ils sont gravés à tout jamais dans ma médiocre mémoire, je peux vous les décrire, si vous voulez faire travailler votre imaginaire : L’enfant prodige choisit sa voie. Il suscite espoirs et ambitions. Le fils trébuche, s’éloigne, ressasse. Dans son exil, l’enfant devient un homme. Le fils prodigue, tentant de regagner son foyer, s’égare. Blessé, il dépérit dans sa prison de béton. Mais à la différence des tapisseries de New York, ton histoire est en cours ; il nous reste quelques tableaux à écrire, toi et moi, et je ne désespère pas de te faire sortir un jour du bunker. La clé de ton enclos, de ta cellule 77, c’est moi qui l’ai, David. Moi, Ariane, ta sœur. »
Ce roman a reçu le Prix Infiniment Quiberon 2018 et le Prix Goncourt du Lycée Français de Chicago. « - Tes allers-retours entre la vie et la mort tu vas les faire encore longtemps ? - Le temps qu’il faudra. Pourquoi ? Tu te fais du souci pour moi ? - Tu es juive, n’est-ce pas ? C’est insensé, tu sais ce qu’ils te feront s’ils te prennent ? - Je n’ai pas peur. À Copenhague, je suis chez moi. Ce sont eux les envahisseurs. » Danemark 1943, Niels Rasmussen rencontre Sarah à la rousse chevelure. Il rejoint alors la Résistance et devient le saboteur de génie qui remodèle la ville occupée à coups d’explosifs. Quand le conflit mondial s’achève, Sarah attend un enfant et les héros sont prêts à recueillir leurs lauriers. Pourtant, une page du Parisien Libéré glissée dans un courrier anonyme va infléchir le destin. Dans la rubrique “Épuration” Niels lit : C’est le 7 mai que le dramaturge Jean-François Canonnier, actuellement détenu à Fresnes, passera devant la Cour de justice de la Seine. Il sera défendu par maître Bianchi. Éperdu d’incompréhension et pour sauver son « frère de cœur », il entreprend une odyssée qui fera vaciller toutes ses certitudes quant à l’héroïsme, la lâcheté, la Résistance et la collaboration. Roman d’aventures, enquête introspective, Niels fait fi des genres littéraires et nous soumet à la question : Et vous, qu’auriez-vous fait ?
À la veille de Noël, un groupe de SDF investit Notre-Dame de Paris, revendiquant un logement pour tous. Les médias se déchaînent, l’événement fait la une. Après l’éviction des miséreux manu militari, le calme revient dans la capitale jusqu’à ce que, quelques jours avant Pâques, on repêche dans la Seine le corps étrangement mutilé de Mouss, le porte-parole des sans-abris. Quand Claire Kauffmann, la juge d’instruction, apprend que le Père Kern officiait dans la basilique au moment de son occupation, elle sollicite son aide pour faire éclater la vérité. En vain. Témoin autant qu’acteur, le petit prêtre a bien malgré lui favorisé l’intervention de la police. Depuis, perclus de culpabilité, il s’est enfermé au centre Wresinski, où il inventorie les maigres biens des plus démunis. Elle devra se débrouiller seule…
Au lendemain de la procession organisée par Notre-Dame pour honorer la Vierge Marie, une jeune fille très belle y est retrouvée morte... Installée telle une dévote sur un banc, elle s’est effondrée sur le sol lorsqu’une plantureuse touriste américaine s’est assise à ses côtés. La procureur, Claire Kauffmann, Landard, le commandant, et Gombrowicz, le tout jeune lieutenant, s’interrogent. Qui est cette femme à la robe blanche ? Qu’est-ce qui a orienté ses pas vers Notre-Dame ? Tout le monde est, a priori, interrogé et tous sont unanimes : elle était dans les parages le jour de la procession, et sa présence a fait sacrément scandale. Le mystère s’épaissit de jour en jour, d’autant que l’autopsie révèle un élément des plus violents : le vagin de la victime a été scellé avec la cire d’un cierge. Le père Kern, qui effectue chaque été un remplacement à Notre-Dame, est assailli de tous les côtés. Lorsque les soupçons s’orientent trop naturellement vers un très jeune homme « fou » de la Vierge et aux allures d’ange blond, il comprend qu’il doit mener sa propre enquête, en marge de l’investigation officielle.
Dante a tout quitté pour suivre le Padre Fausto, mystérieux prêtre itinérant qui déclenche l'extase de ses fidèles en faisant couler le sang de ses paumes stigmatisées. Peu à peu se dessine un projet fou : mener le Padre au Vatican pour qu'il y devienne le premier saint de l'histoire canonisé de son vivant. Cocasse et foisonnant, cet évangile selon Dante célèbre une littérature où l'imaginaire serait roi. Mais derrière l'odyssée picaresque de ces deux héros, version moderne de Don Quichotte et Sancho Panza, se cache une autre intrigue, celle de l'humain aux prises avec le réel, cherchant à travers la fiction une porte de sortie vers la liberté.
A la mort de son père, le jeune Jean-François Canonnier reprend la direction de l'entreprise familiale, devenue en l'espace de cinq générations l'un des leaders mondiaux du verre industriel. Très vite, il découvre que les comptes ont été maquillés et que la multinationale est au bord de la faillite. l'ire, ce mensonge comptable en cache un autre : le développement de la société repose sur un passé trouble, monstrueux, totalement incompatible avec le slogan des verreries Canonnier : en route transparence. Tandis qu'il met en oeuvre un plan social de grande ampleur, Jean-François va être amené à s'interroger sur son histoire, son identité, et sur cet héritage qui le renvoie à sa propre part d'ombre.
Au Moyen-Âge, une abbaye en ruine hantée par quatre moines lépreux. Ensemble, ils tentent de survivre en attendant la fin, bannis par leur évêque. Jusqu'au jour où l'un des religieux se révèle être une religieuse. Dans son ventre a germé la graine de l'espoir. Un enfant s'annonce et la Vie va renaître parmi ces ruines. Cette fable burlesque et parfaitement farfelue met en scène avec beaucoup d'humour des êtres confrontés à la perte apparente de leur humanité. Ils font la cruelle expérience de l'exclusion et devront chercher en eux-mêmes ce qui les raccroche à la vie
Kaiser conte la trajectoire américaine des frères Kaiser, fondateurs à la fin du XIXe siècle des abattoirs géants de Chicago, instaurant pour la première fois - bien avant Ford - le travail à la chaîne, transformant radicalement la manière de travailler et de se nourrir du monde occidental, faisant germer sur un même sol les deux grands phénomènes de masse qui ont marqué le vingtième siècle : consommation et génocide. Rarement un lieu aura-t-il à ce point concentré les prémices d'un siècle en gestation : le monde moderne est né au fond des abattoirs de Chicago. Kaiser raconte l'épopée de cette naissance. Notre Père est une fiction s'inspirant d'une histoire vraie, celle de l'une des plus puissantes congrégations de l'Église catholique. Considéré par beaucoup comme un véritable saint, son fondateur et dirigeant pendant plus de soixante ans était en réalité un criminel dont la culpabilité a été reconnue sur le tard par les autorités vaticanes. L'affaire décrite dans Notre Père va bien au delà du simple fait divers, repoussant à des limites exceptionnelles le contraste entre les apparences et la réalité, entre l'ombre et la lumière.
"Victor Krankenstein a quitté sa famille pour entreprendre de brillantes études de médecine. Mais chaque nuit, au fin fond de son laboratoire, il se livre à de très curieuses expériences. Quelques semaines plus tard, dans une décharge perdue, loin très loin de l'université, une bien étrange créature s'éveille au milieu des détritus. Krankenstein est le portrait d'une famille mue par la volonté de reproduire ses valeurs et de préserver son statut social. Les descendants se doivent de toujours être un peu plus riches, un peu plus beaux, un peu plus brillants que leurs parents. Or Victor laisse entrevoir les signes de la dégénérescence, à moins qu'il ne manifeste à sa manière le désir de s'affranchir de l'étau familial..."
Les îles Kerguelen s'inspire de l'extraordinaire parcours d'Yves de Kerguelen, découvreur en 1772 de l'archipel qui porte aujourd'hui son nom. Rentrant en France après une reconnaissance bâclée de cette terre inconnue, Kerguelen est reçu à la cour du roi comme un nouveau Christophe Colomb. On se persuade que le marin français a mis la main sur le légendaire continent austral. Louis XV le couvre d'honneurs puis le renvoie établir une colonie. La pièce fait le récit de cette seconde expédition, menant Kerguelen de la lumière à l'ombre, de la gloire à la déchéance, invitant le lecteur et le spectateur à une odyssée métaphorique et théâtrale. Bastringue se déroule pour l'essentiel dans le Berlin des années vingt. «Gueule d'amour», soldat français défiguré en 1917, y devient une icône du cinéma d'horreur expressionniste. Au même moment, le nazisme commence à balayer toute distinction entre hallucination et réalité...
Dans un décor de théâtre à moitié assemblé, deux acteurs répètent une scène de Guillaume Tell, l’immortel chef-d’œuvre du grand poète Schiller. Dehors la révolte gronde. Des barricades ont été dressées dans les rues de la ville et le tyran n’en a plus pour longtemps. La meneuse de l’insurrection, Bertha Meinkind, escortée de ses deux bras armés, Rosa et Frida, investit soudain la répétition et propose à l’interprète de Tell de donner au peuple le signal de la rébellion : au soir de la grande première, lorsque le bailli Gessler s’écroulera sur scène frappé d’une flèche factice, les insurgés ouvriront le feu au dehors… Pour l’acteur qui incarne Gessler, la machine de la tragédie vient sournoisement de se mettre en marche. Dans le tumulte combiné d’un soulèvement à balles réelles et d’une révolte de carton-pâte, sur un plateau de théâtre en chantier, fiction et réalité vont lentement s’accoupler pour produire une farce qui finira mal.
Conversations pour chaises électriques
Une aimable foirade entre Kafka et le Brazil de Terry Gilliam
La mise en scène
Un modèle réduit de société
Nuit d'encre, collectif de jeunes auteurs
· Une aimable foirade entre Kafka et le Brazil de Terry Gilliam
Un univers clos délimité par le halo d’une ampoule électrique. Deux bureaux hors d’âges assortis de deux chaises électriques de type courant. Bureau de gauche : M. Uno. Bureau de droite : M. Due.
On coche des cases sur des formulaires, on surveille l’ampoule de façon obsessionnelle, on relève le compteur, on vit dans la vénération de l’Electricité Centrale, on attend que les chaises électriques se déclenchent…
Jusqu’au jour de la grande panne, du noir complet. Plus de courant, plus de lumière. A quoi servent les chaises maintenant que l’électricité est coupée ? Uno et Due sont-ils morts… ou immortels ?
L'arrivée du dépanneur, dans sa combinaison immaculée, finira de précipiter ce petit monde dans la folie…
Chaque année depuis dix ans, le fils d'André Cottard dit Dédé vient le jour de l'armistice se recueillir et déposer une gerbe devant le monument aux morts de son village. Le soldat de bronze qui s'y trouve a les traits de son père. Pour le maire, pour le sous-préfet et pour tous les assistants Cottard est mort en héros de la Résistance et reçoit chaque année un éloge mérité. Mais est-ce bien la vérité ?