Publié le 18 Mars 2019

Rédigé par mediatheque-devecey.over-blog.com

Publié le 14 Mars 2019

 

Roissy

Tiffany Tavernier

 

Ed. Sabine Wespieser. Août 2018

Les discussions des voyageurs de toutes nationalités, les panneaux où viennent s’afficher les numéros de vol, les boutiques, les enseignes clignotantes, les annonces lumineuses, les bribes échangées par les personnels navigants ou au sol, les demandes affolées des passagers en transit, égarés dans le vaste aéroport : tel est le quotidien de la narratrice de ce roman, son environnement visuel et sonore, depuis qu’elle a élu domicile à Roissy. Sans cesse en mouvement, toujours tirant derrière elle une petite valise, elle va d’un terminal à l’autre, engage des conversations, s’invente des vies, éternelle voyageuse qui pourtant ne montera jamais dans un de ces avions dont le spectacle l’apaise. Passée maîtresse dans l’art de l’esquive, elle sait comment éviter les questions trop pressantes. Cette femme sans domicile fixe, dont Tiffany Tavernier fait l’héroïne de son nouveau roman, est ce qu’il est convenu d’appeler une « indécelable ». Arrivée à Roissy dans une grande confusion mentale, sans mémoire ni passé, elle a trouvé dans ce non lieu qui les englobe tous un cocon protecteur. Au fil des jours, elle s’y est reconstruit une vie. Les subterfuges qu’elle déploie pour rester propre et bien habillée, les rencontres incongrues, les épisodes cocasses – comme ces sangliers qui ont envahi les pistes –, mais aussi les angoisses d’être repérée par les forces de l’ordre, elle les confie à Vlad, l’homme dont elle partage parfois le matelas dans la galerie souterraine d’où lui ne sort jamais. Instituant habitudes et rituels comme autant de remparts au désarroi qui souvent l’assaille, s’attachant aux lieux et aux êtres – notamment à cet « homme au foulard » présent tous les jours, comme elle, à l’arrivée du vol Rio-Paris –, la femme sans nom fait corps avec l’immense aérogare. Mais, bientôt, ce fragile équilibre est rompu. Quand Vlad tombe très malade, la bulle de sécurité vole en éclats.

Style très claire mais histoire qui interroge. On y pense encore après avoir refermer le livre. Un peu politique mais pas de description sociologique. Un vrai roman.

La narratrice amnésique est SDF dans l’aéroport de Roissy. Pour survivre, elle vole quelquefois pour s’acheter un sandwich ou prendre une douche.

CDC de Marie-Claude

Au fond de l’eau

Paula Hawkins

 

Ed. Pocket. Juin 2018

En froid avec sa sœur Nel depuis des années, Julia n'a pas voulu lui répondre lorsque celle-ci a tenté de la joindre. Une semaine plus tard, le corps de Nel est retrouvé dans la rivière qui traverse Beckford, la ville de leur enfance. Obligée d'y revenir, Julia est terrifiée. De quoi a-t-elle le plus peur ? D'affronter le prétendu suicide de sa sœur ? De s'occuper de Lena, sa nièce de quinze ans, qu'elle ne connaît pas ? Ou de faire face à un passé qu'elle a toujours fui ? Plus que tout encore, c'est peut-être la rivière qui la terrifie, ces eaux à la fois enchanteresses et mortelles, où, depuis toujours, les tragédies se succèdent...

Petit village d’Angleterre où tout est bizarre. Roman mystérieux comme le mouvement de l’eau, lancinant.

Ce village est traversé par une rivière où périssent des femmes à problèmes. Ca commence par la mort de Neel dont la mère vient de se noyer. Un tas d’histoires ressurgissent comme l’histoire d’une femme accusée de sorcellerie noyée dans ce bassin.

Histoires de violences faites aux femmes

Chapitres courts avec une vision d’histoire différente à chaque fois. Les personnages prennent de l’épaisseur au fil du livre.

CDC

 

 

Frankestein

Mary Shelley

 

Ed. Folio. Novembre 2015

«C’est alors qu’à la lueur blafarde et jaunâtre de la lune qui se frayait un chemin au travers des volets, je vis cet être vil - le misérable monstre que j’avais créé. Il soulevait le rideau du lit et avait les yeux - si l’on peut les appeler ainsi - fixés sur moi. Ses mâchoires s'ouvrirent et il bredouilla quelques sons inarticulés, tandis qu’un rictus ridait ses joues. Peut-être dit-il quelque chose, mais je ne l'entendis pas. Il tendit une main comme pour me retenir, mais je m’échappai et descendis précipitamment les escaliers. Je me réfugiai dans la cour de la maison que j’habitais ; j’y demeurai le reste de la nuit, marchant de long en large dans un état d’agitation extrême, écoutant attentivement, percevant et redoutant le moindre son, comme s’il devait annoncer l’approche de ce cadavre démoniaque auquel j'avais si malheureusement donné la vie.»

Frankestein s’intéresse à la chimie et aux sources occultes. C’est de toute évidence qu’il va crée un monstre hideux et solitaire. Celui-ci va tuer par méchanceté car il est trop seul malgré ses efforts pour connaître la race humaine qui le rejette.
Très bien écrit, roman psychologique et philosophique plus que de science fiction ! Pour moi ! Encore une parabole de la vie et de la mort, de la solitude et du spleen.
Roman publiée pour la première fois en 1818.

CDC de Laurence

 

 

les rêveurs

Isabelle Carré

 

Ed. Grasset. Janvier 2018

«  On devrait trouver des moyens pour empêcher qu’un parfum s’épuise, demander un engagement au vendeur – certifiez-moi qu’il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans un grand magasin, retrouvent l’odeur de leur mère, d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance…  »
  I. C.  
Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.

CDC de Laurence

 

 

Fils de feu

Guy Boley

 

Ed. Grasset. Août 2016

Nés sous les feux de la forge où s’attèle leur père, ils étaient Fils du feu, donc fils de roi, destinés à briller. Mais l’un des deux frères décède précocement et laisse derrière lui des parents endeuillés et un frère orphelin. Face à la peine, chacun s’invente sa parade : si le père s’efface dans les vagues de l’ivresse, la mère choisit de faire comme si rien ne s’était passé. Et comment interdire à sa mère de dresser le couvert d’un fantôme rêvé ou de border chaque nuit un lit depuis longtemps vidé ? Pourquoi ne pas plutôt entrer dans cette danse où la gaité renait ? Une fois devenu adulte et peintre confirmé, le narrateur, fils du feu survivant, retrouvera la paix dans les tableaux qu’il crée et raconte à présent. Ainsi nous dévoile-t-il son enfance passée dans une France qu’on croirait de légende, où les hommes forgent encore, les grands-mères dépiautent les grenouilles comme les singes les bananes, et les mères en deuil, pour effacer la mort, prétendent que leurs fils perdus continuent d’exister.

L’auteur parle de son père forgeron.

Pas de début ni de fin dans ce roman.

CDC de Marie-Rose

 

Terre des oublis

Duong Thu Huong

 

Ed. Le livre de Poche. Août 2007

Alors qu'elle rentre d'une journée en forêt, Miên, une jeune femme vietnamienne, se heurte à un attroupement : l'homme qu'elle avait épousé quatorze ans auparavant et qu'on croyait mort en héros est revenu. Entre-temps Miên s'est remariée avec un riche propriétaire terrien, Hoan, qu'elle aime et avec qui elle a un enfant. Mais Bôn, le vétéran communiste, réclame sa femme. Sous la pression de la communauté, Miên retourne vivre avec son premier mari.

CDC de Marie-Claude

 

Lecture de Poèmes :

 

A la mémoire et en hommage à Paul LIEVREMONT, 19 ans et à Jean FOURNIER, 19 ans, enfants de Devecey. Résistants, massacrés par les soldats allemands le 6 septembre 1944, dans la carrière de Cayenne, au bord de la route nationale 57, sur la commune de Châtillon-le-Duc.

 

 

 

Ils n’avaient pas vingt ans…

 

 

Ils avaient le même âge,

C’étaient des enfants du village,

Ils n’avaient pas vingt ans,

L’un s’appelait Paul…, l’autre Jean…

 

Ils étaient jeunes, ils n’avaient pas vingt ans,

Deux garçons du village, deux véritables copains,

Tout le monde les aimait, c’étaient des gars très bien,

Ils étaient insouciants, ils étaient rieurs,

Ils pensaient aux copines, ils rêvaient à demain,

Ils réfutaient la haine, ils croyaient au bonheur.

 

Ils refusaient le joug, qu’imposait l’occupant

Et ses suppôts…, hideux courtisans,

Ils voulaient vivre heureux, ils voulaient vivre libres,

Ils voulaient participer, mais ils ne savaient pas,

Ils ne savaient pas ! que vaillance et bravoure,

Ne suffisent pas toujours,

Que la guerre est cruelle,

Que la guerre est mortelle…

 

On était en septembre, au plus beau de cet âge,

Le ciel incitait à l’action, au courage,

Ils prirent les fusils cachés sous la paille,

Rapportés en 18 par les pères… de leurs terribles batailles,

Et partirent vaillamment, attaquer une patrouille ennemie,

Qui, depuis la route 57, vers la forêt, surveille et épie.

 

Cachés dans les broussailles, ils tirèrent leurs cartouches…

Mais, l’ennemi aguerri, rapidement les encercle, les blesse,

Et à coups de crosses, à coups de bottes, les achève et les laisse

Dans leur extase martyre…, au soleil…, et aux mouches !

C’est ainsi que…, défigurés, brisés, massacrés…, furent retrouvés,

Ces enfants…, ces héros…, morts, pour la LIBERTE

 

A travers leurs souffrances,

Ils dépassèrent la gloire,

En héritage, ils nous lèguent leurs espoirs,

Et une immense, une infinie… ESPERANCE…

 

Ils avaient le même âge,

C’étaient des enfants du village,

Ils n’avaient pas vingt ans…

L’un s’appelait Paul…, L’autre, Jean…

 

 

                                                                           8 mai 2011

                                                                           de Dominique Chaillet

 

 

 

Poème tiré du magazine « Florilège »

Ecrit et lu par M. Hosotte

 

 

Histoire sans tête

 

Il n’a pas de tête

Et se cogne tout le temps,

Il ne sait pas comment faire

Pour aller de l’avant.

Son regard est absent,

Tant sa tête est ailleurs,

Mais il marche… distraitement.

L’Hiver,

Il porte un col cheminée

Ouvert aux quatre vents

Ou un cache-col,

Pour quelqu’un de Paimpol,

Cela semble évident,

Mais quand vient

Le Printemps,

Il porte un couvre-chef,

Pour faire semblant,

Semblant

De cacher sa tête

Qu’il perd tout le temps.

L’Eté,

Il porte un col ras

Et les mouettes

Sont toujours contentes,

Qui à tour de rôle,

Y font leur nid,

Pour les gens d’Etretat

Cela semble évident

Et quand vient

L’Automne,

Il rentre chez lui,

Sur l’île de Ré

Pour faire des gammes,

Des gammes avec son cœur.

 

 

Louis Hosotte

 

 

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Publié le 12 Mars 2019

Bonjour,

le thème : La maison

Aujourd'hui, nous avons un tapis de lecture prêté par la médiathèque départementale : une maison à plat + les personnages du livre "la maison de Lulu".

Tous les enfants s'installent autour de la maison. Ombrette arrive et dit bonjour à tous les enfants présents : Juliette, Milan, Louise, Léon, Eloine, Julia et Anna. Ensuite elle s'installe pour écouter les histoires.

Pour une fois, nous commençons par la chanson, accompagnée d'un livre :

 

Pirouette cacahouette

 

Il était un petit homme
Pirouette, cacahuète
Il était un petit homme
Qui avait une drôle de maison
Qui avait une drôle de maison
Sa maison est en carton
Pirouette, cacahuète
Sa maison est en carton
Les escaliers sont en papier
Les escaliers sont en papier
Si vous voulez y monter
Pirouette, cacahuète
Si vous voulez y monter
Vous vous casserez le bout du nez
Vous vous casserez le bout du nez
Le facteur y est monté
Pirouette, cacahuète
Le facteur y est monté
Il s'est cassé le bout du nez
Il s'est cassé le bout du nez
On lui a raccommodé
Pirouette, cacahuète
On lui a raccommodé
Avec du joli fil doré
Avec du joli fil doré
Le beau fil, il s'est cassé
Pirouette, cacahuète
Le beau fil, il s'est cassé
Le bout du nez s'est envolé
Le bout du nez s'est envolé
Un avion à réaction
Pirouette, cacahuète
Un avion à réaction
A rattrapé le bout du nez
A rattrapé le bout du nez
Mon histoire est terminée
Pirouette, cacahuète
Mon histoire est terminée
Messieurs, Mesdames, applaudissez
Messieurs, Mesdames, applaudissez

de Charlotte Mollet

 

Bébé lecteurs du lundi 11 mars 2019

La première histoire :

"Maison" de Hector Dexet

Un village, une île, une ville, une coquille d'escargot, un nid d'abeilles..., Hector Dexet joue avec les habitats et les formes. En tournant une page, la crête d'un coq se transforme en oufs dans un nid, un nénuphar en grenouille, les taches d'un dalmatien en trous de gruyère...

Un village, une île, une ville, une coquille d'escargot, un nid d'abeilles..., Hector Dexet joue avec les habitats et les formes. En tournant une page, la crête d'un coq se transforme en oufs dans un nid, un nénuphar en grenouille, les taches d'un dalmatien en trous de gruyère...

Nous reprenons la chanson ensemble.

La deuxième histoire :

"La maison de Lulu" de Phyllis Root

La petite maison de Lulu est si confortable, si parfaite que tout le voisinage veut y habiter. Mais plus il y a de monde, moins il y a de place pour Lulu et son chat. Ouvre les portes, ouvre les fenêtres, fais grandir la maison, et regarde ce qu'il se passe à l'intérieur.

La petite maison de Lulu est si confortable, si parfaite que tout le voisinage veut y habiter. Mais plus il y a de monde, moins il y a de place pour Lulu et son chat. Ouvre les portes, ouvre les fenêtres, fais grandir la maison, et regarde ce qu'il se passe à l'intérieur.

Pendant la lecture, les personnages prenaient place sur la maison. Puis les enfants devaient retrouver les personnages sur l'avant dernière page du livre.

Nous avons fini avec une activité manuelle proposée par Céline :

Décorer la maison de Lulu

A bientôt

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Publié le 12 Mars 2019

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Publié le 26 Février 2019

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Publié le 26 Février 2019

le thème :  les chats

Bonjour,

J'installe un tapis de sol ainsi que des peluches "chat". Les enfants arrivent les uns après les autres et vont s'asseoir près du tapis. Ils prennent les peluches pour leur faire de gros câlins, en attendant les histoires.

Surprise : ce n'est pas Ombrette qui arrive mais Prisca, petite marionnette de chat. Elle va écouter les histoires avec nous.

Elle dit bonjour à : Marius, Gaspard, Axel, Julia, Léon, Alice, Louise, Salomé, Anna et Margot.

La première histoire :

"Un chaton à la maison" de Cécile Bonbon

 

Lila et Valentin accueillent un petit chat. Miaou, miaou ! Le chaton découvre sa maison. Les coins pour se cacher, le thon pour se régaler,  et surtout les caresses pour ronronner.

Lila et Valentin accueillent un petit chat. Miaou, miaou ! Le chaton découvre sa maison. Les coins pour se cacher, le thon pour se régaler, et surtout les caresses pour ronronner.

Comptine mimée :

Moustache, moustachu

 

Moustache, moustachu,

Voici le chat

Griffa, griffu

Griffa, griffu

Sortez les griffes !

Rentrez les griffes !

Chat, dormez !

 

La deuxième histoire :

"Léo et Popi, le chaton" de Claire Clément-Géry

Léo est chez sa grand-mère, qui a une chatte. Celle-ci vient d'avoir un petit chaton. Léo n'a jamais vu de bébé si petit et si joli.

Léo est chez sa grand-mère, qui a une chatte. Celle-ci vient d'avoir un petit chaton. Léo n'a jamais vu de bébé si petit et si joli.

Nous reprenons la comptine

La troisième histoire :

"Ninou, le petit chat"

Bébé lecteurs du lundi 11 février

Trois nouveaux enfants sont arrivés et ils ont participé à l'activité manuelle organisée par Céline

 

A la prochaine fois.

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Publié le 26 Février 2019

 

Kant et la petite robe rouge

Lamia Berrada- Berca

 

 

Ed. La Cheminante. Mars 2016

Une jeune femme d'origine musulmane suit son époux en France dans l'espoir de la vie meilleure qu'il lui promet. Arrivée sur place, rien ne change dans son quotidien, elle continue de porter la burqa, d'assurer l'entretien de la maison et ne sort de l'appartement que pour accompagner sa fille à l'école. Un jour elle aperçoit une robe rouge dans la vitrine d'un magasin, symbole de féminité et de liberté. En même temps, un livre est déposé sur le pas de sa porte par un inconnu. Sa fille qui apprend le français lui en lit deux mots : "Ose savoir". La robe rouge libère son désir d'être une femme à part entière. Les deux mots lus par sa fille dans Qu'est-ce que les Lumières ? du philosophe Emmanuel Kant lui révèlent la nécessité d'apprendre pour s'ouvrir au monde.

Très intéressant. Une femme qui vit à Paris avec son mari et sa fille. Elle est originaire d’Afrique du Sub-saharienne. Sa vie, son quotidien (sa fille, l’école, etc..) et l’idée qu’elle garde de son pays d’origine, de sa grand-mère, des rêves qu’elle a pu avoir. Elle revient en arrière pour accepter sa situation actuelle… Un jour, elle sort du périmètre de sa petite vie pour aller acheter une robe rouge. C’est là que commence sa libération.

A la fin, il y a des textes sur les femmes et ce qu’est la liberté pour les femmes. Au fond, avec le roman et vu comme les choses sont amenées, on a envie de lire ces petits extraits.

Roman qu’on peut conseiller à des adolescents.

Vie intérieur et vie extérieur qui ne sont pas du tout en adéquation.
Léger mais profond.

CDC de Marie-Claude

 

 

 

La révolte

Clara Dupond-Monod

 

Ed. Stock. Août 2018

« Sa robe caresse le sol. À cet instant, nous sommes comme les pierres des voûtes, immobiles et sans souffle. Mais ce qui raidit mes frères, ce n’est pas l’indifférence, car ils sont habitués à ne pas être regardés ; ni non plus la solennité de l’entretien – tout ce qui touche à Aliénor est solennel. Non, ce qui nous fige, à cet instant-là, c’est sa voix. Car c’est d’une voix douce, pleine de menaces, que ma mère ordonne d’aller renverser notre père. »
Aliénor d’Aquitaine racontée par son fils Richard Coeur de Lion.

L’histoire d’Alienor d’Aquitaine racontée par son fils Richard (Cœur de Lion). Elle possède le Poitou et l’Aquitaine et, elle est très convoitée. Mais elle sera choisie et aimée par Louis VII mais elle le quittera pour aller avec Plantagenêt, futur roi d’Angleterre, deux mois plus tard. Celui-ci ne l’aime pas et a des maitresses….

Dune actualité indéniable, ce roman, aux phrases courtes et poétiques, fait un bilan psychologique de la vie de la famille de Richard. Féministe avant l’heure, critique de la religion, violence sociale. L’histoire est détrônée par la petite histoire à mon grand plaisir…..

CDC de Laurence

 

 

Des chauves souris, des singes et des hommes

Paul Constant

 

Ed. Gallimard. Mars 2016

Une petite fille, Olympe, veut courir avec les garçons du village qui la sèment près de la forêt. Elle découvre au pied d'un manguier une chauve-souris qu'elle emporte avec elle. Chez les Boutouls, société de guerriers et de chasseurs, les garçons rapportent le cadavre d'un énorme gorille qu'ils prétendent avoir tué. Transportée au village, la bête est dépecée et cuisinée, et tous les voisins sont invités à prendre part au festin. Agrippine arrive de Belgique pour organiser des vaccinations dans la brousse. Elle rejoint une Mission où l'attendent une quinzaine de religieuses qui soignent la population. Le Docteur Désir, avec qui elle partage une pirogue, va de village en village pour vendre des colifichets. Il troque sa marchandise contre la peau du gorille. Virgile, jeune ethnologue en tournée scientifique pour étudier le réveil des maladies endémiques causées par les plantations d'hévéas, s'arrête à la Mission. Agrippine et Virgile diffèrent dans leurs hypothèses sur la propagation des maladies. Au dispensaire se présentent des villageois, car une étrange épidémie commence à décimer le village. Olympe, qu'on désigne comme ayant le mauvais oeil, est battue et abandonnée au bord du fleuve. Débarque alors une petite équipe de chercheurs en primatologie qui redescendent de la Montagne des singes. Soudain le lecteur comprend que l'histoire se passe au bord de la rivière Ebola et que s'est mis en marche le processus implacable de la diffusion d'une épidémie terrifiante. On est alors à la fin d'une histoire racontée avec maestria. On ne l'oubliera pas de sitôt.

Ce roman se présente comme un conte africain. Les personnages, des jeunes garçons, vont chasser seuls en forêt pour se faire respecter par la communauté. La petite fille qui parle voudrait bien faire partie de ce groupe. Mais elle est chassée. Elle se bat mais finit par abandonner. Elle reste sous un arbre un bon moment. Elle va trouver une chauve-souris. Elle retourne au village.

En parallèle, une femme médecin sera hébergée dans un couvent.

Passages très intéressants quand elle énonce clairement ce dans quoi il ne faut pas qu’elle tombe (misérabilisme….).

CDC de Marie-Claude

 

 

La musique du hasard

Paul Auster

 

Ed. Actes Sud. Mars 2000

Nashe, ex-pompier de Boston qui a hérité de deux cent mille dollars, rencontre Pozzi, joueur de poker professionnel, alors qu'il sillonne l'Amérique sans but particulier. Fort du soutien de son compagnon de hasard, il décide d'investir le restant de sa fortune dans une partie supposée sans risque contre deux millionnaires excentriques, Flower et Stone. C'est alors que l'extravagant commence...

Nashe fait la connaissance de Pozzi. Au bout de trois jours, les voilà en train de jouer au poker avec deux olibrius dans leur maison plein d’objet hétéroclite. Mais, alors qu’ils sont sûrs de gagner, ils perdent même la voiture de Nashe. Du coup, pour ne pas être dénoncés à la police, ils sont sommés de construire un mur de 600 mètres de long et de 6 mètres de haut pour les deux gagnants ; La tâche est dure, c’est le bagne mais peut-être est-ce utile pour continuer ?

Dans la même trame que « Tombouctou », ce roman est à la fois philosophique et déjanté, beaucoup d’humour, dérisoire et noir aussi.

CDC de Laurence

 

 

Revue Florilège

 

Une revue certes d’allure tout à fait classique. Un format A4, une couverture qui présente un paratexte qui appartient au genre. Les rubriques sont elle aussi attendues, mais quelle richesse, dés l’ouverture, une foison d’articles, de rubriques, et, surtout, de poèmes ! 67 auteurs, dont les noms s’égrainement dans la rubrique « Les Créations ». Des noms connus ou moins, des poèmes qui se suivent mais qui sont mis en pages de manière rythmée et attractive.

 

M. Hosotte parle de cette revue dijonnaise qui a 40 ans : les poètes de l’amitié. En 1994, elle a reçu un prix national de la poésie. Il y a des photos et des textes vraiment biens. Dans le numéro 74, M. Hosotte sera publié.

 

 

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Publié le 26 Février 2019

 

Kant et la petite robe rouge

Lamia Berrada- Berca

 

 

Ed. La Cheminante. Mars 2016

Une jeune femme d'origine musulmane suit son époux en France dans l'espoir de la vie meilleure qu'il lui promet. Arrivée sur place, rien ne change dans son quotidien, elle continue de porter la burqa, d'assurer l'entretien de la maison et ne sort de l'appartement que pour accompagner sa fille à l'école. Un jour elle aperçoit une robe rouge dans la vitrine d'un magasin, symbole de féminité et de liberté. En même temps, un livre est déposé sur le pas de sa porte par un inconnu. Sa fille qui apprend le français lui en lit deux mots : "Ose savoir". La robe rouge libère son désir d'être une femme à part entière. Les deux mots lus par sa fille dans Qu'est-ce que les Lumières ? du philosophe Emmanuel Kant lui révèlent la nécessité d'apprendre pour s'ouvrir au monde.

Très intéressant. Une femme qui vit à Paris avec son mari et sa fille. Elle est originaire d’Afrique du Sub-saharienne. Sa vie, son quotidien (sa fille, l’école, etc..) et l’idée qu’elle garde de son pays d’origine, de sa grand-mère, des rêves qu’elle a pu avoir. Elle revient en arrière pour accepter sa situation actuelle… Un jour, elle sort du périmètre de sa petite vie pour aller acheter une robe rouge. C’est là que commence sa libération.

A la fin, il y a des textes sur les femmes et ce qu’est la liberté pour les femmes. Au fond, avec le roman et vu comme les choses sont amenées, on a envie de lire ces petits extraits.

Roman qu’on peut conseiller à des adolescents.

Vie intérieur et vie extérieur qui ne sont pas du tout en adéquation.
Léger mais profond.

CDC de Marie-Claude

 

 

 

La révolte

Clara Dupond-Monod

 

Ed. Stock. Août 2018

« Sa robe caresse le sol. À cet instant, nous sommes comme les pierres des voûtes, immobiles et sans souffle. Mais ce qui raidit mes frères, ce n’est pas l’indifférence, car ils sont habitués à ne pas être regardés ; ni non plus la solennité de l’entretien – tout ce qui touche à Aliénor est solennel. Non, ce qui nous fige, à cet instant-là, c’est sa voix. Car c’est d’une voix douce, pleine de menaces, que ma mère ordonne d’aller renverser notre père. »
Aliénor d’Aquitaine racontée par son fils Richard Coeur de Lion.

L’histoire d’Alienor d’Aquitaine racontée par son fils Richard (Cœur de Lion). Elle possède le Poitou et l’Aquitaine et, elle est très convoitée. Mais elle sera choisie et aimée par Louis VII mais elle le quittera pour aller avec Plantagenêt, futur roi d’Angleterre, deux mois plus tard. Celui-ci ne l’aime pas et a des maitresses….

Dune actualité indéniable, ce roman, aux phrases courtes et poétiques, fait un bilan psychologique de la vie de la famille de Richard. Féministe avant l’heure, critique de la religion, violence sociale. L’histoire est détrônée par la petite histoire à mon grand plaisir…..

CDC de Laurence

 

 

Des chauves souris, des singes et des hommes

Paul Constant

 

Ed. Gallimard. Mars 2016

Une petite fille, Olympe, veut courir avec les garçons du village qui la sèment près de la forêt. Elle découvre au pied d'un manguier une chauve-souris qu'elle emporte avec elle. Chez les Boutouls, société de guerriers et de chasseurs, les garçons rapportent le cadavre d'un énorme gorille qu'ils prétendent avoir tué. Transportée au village, la bête est dépecée et cuisinée, et tous les voisins sont invités à prendre part au festin. Agrippine arrive de Belgique pour organiser des vaccinations dans la brousse. Elle rejoint une Mission où l'attendent une quinzaine de religieuses qui soignent la population. Le Docteur Désir, avec qui elle partage une pirogue, va de village en village pour vendre des colifichets. Il troque sa marchandise contre la peau du gorille. Virgile, jeune ethnologue en tournée scientifique pour étudier le réveil des maladies endémiques causées par les plantations d'hévéas, s'arrête à la Mission. Agrippine et Virgile diffèrent dans leurs hypothèses sur la propagation des maladies. Au dispensaire se présentent des villageois, car une étrange épidémie commence à décimer le village. Olympe, qu'on désigne comme ayant le mauvais oeil, est battue et abandonnée au bord du fleuve. Débarque alors une petite équipe de chercheurs en primatologie qui redescendent de la Montagne des singes. Soudain le lecteur comprend que l'histoire se passe au bord de la rivière Ebola et que s'est mis en marche le processus implacable de la diffusion d'une épidémie terrifiante. On est alors à la fin d'une histoire racontée avec maestria. On ne l'oubliera pas de sitôt.

Ce roman se présente comme un conte africain. Les personnages, des jeunes garçons, vont chasser seuls en forêt pour se faire respecter par la communauté. La petite fille qui parle voudrait bien faire partie de ce groupe. Mais elle est chassée. Elle se bat mais finit par abandonner. Elle reste sous un arbre un bon moment. Elle va trouver une chauve-souris. Elle retourne au village.

En parallèle, une femme médecin sera hébergée dans un couvent.

Passages très intéressants quand elle énonce clairement ce dans quoi il ne faut pas qu’elle tombe (misérabilisme….).

CDC de Marie-Claude

 

 

La musique du hasard

Paul Auster

 

Ed. Actes Sud. Mars 2000

Nashe, ex-pompier de Boston qui a hérité de deux cent mille dollars, rencontre Pozzi, joueur de poker professionnel, alors qu'il sillonne l'Amérique sans but particulier. Fort du soutien de son compagnon de hasard, il décide d'investir le restant de sa fortune dans une partie supposée sans risque contre deux millionnaires excentriques, Flower et Stone. C'est alors que l'extravagant commence...

Nashe fait la connaissance de Pozzi. Au bout de trois jours, les voilà en train de jouer au poker avec deux olibrius dans leur maison plein d’objet hétéroclite. Mais, alors qu’ils sont sûrs de gagner, ils perdent même la voiture de Nashe. Du coup, pour ne pas être dénoncés à la police, ils sont sommés de construire un mur de 600 mètres de long et de 6 mètres de haut pour les deux gagnants ; La tâche est dure, c’est le bagne mais peut-être est-ce utile pour continuer ?

Dans la même trame que « Tombouctou », ce roman est à la fois philosophique et déjanté, beaucoup d’humour, dérisoire et noir aussi.

CDC de Laurence

 

 

Revue Florilège

 

Une revue certes d’allure tout à fait classique. Un format A4, une couverture qui présente un paratexte qui appartient au genre. Les rubriques sont elle aussi attendues, mais quelle richesse, dés l’ouverture, une foison d’articles, de rubriques, et, surtout, de poèmes ! 67 auteurs, dont les noms s’égrainement dans la rubrique « Les Créations ». Des noms connus ou moins, des poèmes qui se suivent mais qui sont mis en pages de manière rythmée et attractive.

 

M. Hosotte parle de cette revue dijonnaise qui a 40 ans : les poètes de l’amitié. En 1994, elle a reçu un prix national de la poésie. Il y a des photos et des textes vraiment biens. Dans le numéro 74, M. Hosotte sera publié.

 

 

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Rédigé par mediatheque-devecey.over-blog.com

Publié dans #Actualité, #Cause livres et pause café

Publié le 14 Février 2019

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