Médiathèque George Sand de DEVECEY

Bonjour,

Ombrette est toute intimidée, il y a de nouveaux enfants. Elle sort, elle rentre, elle sort, elle rentre. Céline tape contre sa cachette : « allez Ombrette vient dire bonjour aux enfants » TOC, TOC, TOC.

Ombrette se décide : elle dit bonjour à Come, Auguste, Amadou, Léa, Violette, Juliette, Lilia, Olivia, Winston, Manoa, Lisbeth.

La première histoire :

« Le loup qui voulait changer de couleurs » d’Orianne Lallemand

La chanson :

« La chanson des couleurs »

Tout est vert, vert, vert

Tout est vers dans l’herbe

Tout est vert, vert, vert

La grenouille a fait son lit

Dans un joli pissenlit

Tout est vert, vert, vert

Tout est noir, noir, noir

Tout est noir danse l’orage

Tout est noir, noir, noir

L’araignée a fait son lit

Dans une goutte de pluie

Tout est noir, noir, noir.

Tout est gris, gris, gris

Tout est gris danse la brume

Tout est gris, gris, gris

La souris a fait son lit

Dans un fromage de brie

Tout est gris, gris, gris.

Tout est bleu, bleu, bleu

Tout est bleu danse la vague

Tout est bleu, bleu, bleu

Le requin a fait son lit

Sous un rocher de granit

Tout est bleu, bleu, bleu.

Tout est blanc, blanc, blanc

Tout est blanc danse la neige

Tout est blanc, blanc, blaznc

Le gros ours a fait sa place

Dans une boule de glace

Tout est blanc, blanc, blanc

La deuxième histoire :

« Toutes les couleurs d’Alex Sanders »

La dernière histoire :

« Pop mange de toutes les couleurs »  de Bisinski

Après la séance, Céline propose une activité manuelle :

Les enfants prennent une feuille de couleur et dessinent dessus avec des gros crayons de couleurs

A bientot

SAMEDI 18 SEPTEMBRE 2021

SORJ CHALANDON À DEVECEY :

UN ÉVÈNEMENT CULTUREL ET LITTÉRAIRE

Dans le cadre du Livre dans la boucle, la médiathèque de Devecey a reçu plus de 70 personnes venues à la rencontre de Sorj Chalandon et de son dernier roman : « Enfant de salaud ».

Par une matinée un peu fraîche malgré un soleil de plus en plus généreux, sous le préau accueillant de l’école de Devecey nous avons parcouru le monde tambour battant du journaliste, grand reporter et romancier Sorj Chalandon

Quatre ans déjà que nous espérions le rencontrer et parler de ses livres, de son écriture, de son exigence littéraire….

Après « Profession du père » où nous suivions un enfant devenant adulte, dans ce dernier livre c’est l’adulte qui interroge et s’interroge sur son père.

Est-ce un « salaud », collaborateur, milicien, admirateur zélé d’Hitler, ou un « salaud » ordinaire prêt à saisir toutes les opportunités ?

Les premières pages nous emmènent à Izieu, dans la maison des enfants. Du petit -déjeuner, au dortoir, dans la classe avec Coco, Albert Bullka, Max Tetelbaum et les 41 autres enfants et jeunes dont il faudrait citer le nom, 44 enfants singuliers acteurs d’une histoire particulière, singulière. Avec des adultes aussi Sabine Zlatin, Léon Reifman, le sous-préfet Pierre marcel Wiltzer, avec Julien Favet qui assiste à la scène. Et leur regard ne nous quittera pas jusqu’à la dernière page de ce roman où nous assistons à la traque serrée de la véritéd’un homme avec la volonté explicite de mettre en partage non seulement l’expérience de la trahison, mais aussi ces effets dévastateurs.

De cette quête longtemps différée de la vérité, Sorj Chalandon a retracé brièvement les principales étapes pour nous permettre de comprendre comment ce roman était né, les circonstances qui lui avaient permis de remonter le fil du temps non pour se poser en juge, mais pour enfin comprendre que ce qui faisait de son père un « salaud », ce n’était pas ses choix, ses engagements mais ses mensonges permanents.

Trahison et mensonge d’un père qui à l’heure ultime, attaché sur son lit continue d’écrire son mauvais roman en convoquant De Gaulle sur le mode de la provocation : « De Gaulle n’est pas là, quel con ! »

De nombreuses interventions sont revenues sur la violence de cette situation et sur la folie du père mais aussi sur le rapport singulier entre des personnages-limites comme Jean-Claude Romand décrit par Emmanuel Carrère dans « l’adversaire » et le travail d’écriture de Sorj Chalandon.. Un débat émaillé de récits personnels sur son enfance, son vécu d’écolier avec des enseignants représentant « la part normale de l’humanité ». « Vivant dans un tombeau, quand j’allais à l’école c’était la lumière !  Un autre monde existait ».

Débat, paroles mais aussi et surtout une écriture qui confronte la force intime des mots et leur économie où le verbe se fait mot pour dire l’action comme dans Une promesse « où les forêts fougèrent. » et où le préau d’une école s’enivre de littérature. Une rencontre intense d’humanité.

Marie-Claude Charpentier

☻L’ami

Tiffany Tavernier

Ed. Sabine Wespiese. Janvier 2021

Un samedi matin comme un autre, Thierry entend des bruits de moteur inhabituels tandis qu'il s'apprête à partir à la rivière. La scène qu'il découvre en sortant de chez lui est proprement impensable : des individus casqués, arme au poing, des voitures de police, une ambulance. Tout va très vite, et c'est en état de choc qu'il apprend l'arrestation de ses voisins, les seuls à la ronde. Quand il saisit la monstruosité des faits qui leur sont reprochés, il réalise, abasourdi, à quel point il s'est trompé sur Guy, dont il avait fini par se sentir si proche. Entre déni, culpabilité, colère et chagrin, commence alors une effarante plongée dans les ténèbres pour cet être taciturne, dont la vie se déroulait jusqu' ici de sa maison à l'usine. Son environnement brutalement dévasté, il prend la mesure de sa solitude. C'est le début d'une longue et bouleversante quête, véritable objet de ce roman hypnotique. Au terme de ce parcours quasi initiatique, Thierry sera amené à répondre à la question qui le taraude : comment n'a-t-il pas vu que son unique ami était l'incarnation du mal ?

CDC de Claudine

☻L’aurore de George Sand

Albine Novarino

Ed. De Borée. Mars 2021

A travers l'enfance d'Aurore, Albine Novarino nous invite à la fois dans l'ambiance des salons élégants et surannés de la capitale et dans ce Berry profond où Aurore passera ses étés jusqu'à la mort de sa grand-mère. Elle s'attarde également sur des aspects moins connus de sa personnalité et notamment les conséquences de ses années passées au couvent des Dames Augustines Anglaises. Inspiré du journal de son héroïne, Albine Novarino s'est néanmoins autorisée à quelques incursions dans l'univers de la sorcellerie afin d'opérer des changements de ton qui servent avantageusement son récit.

L’enfant est élevé par sa grand-mère que par sa mère. Elle vit dans un château de Berry. Elle va à l’école communale. Elle a un copain et ils font de grandes excusions dans la campagne.

C’est léger mais tendre.

CDC de Marie-Rose

☻Peau d’homme

Hubert et Zanzim

Ed. Glénat BD. Juin 2020

Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c’était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d’homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d’un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d’homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité. La morale de la Renaissance agit alors en miroir de celle de notre siècle et pose plusieurs questions : pourquoi les femmes devraient-elles avoir une sexualité différente de celle des hommes ? Pourquoi leur plaisir et leur liberté devraient-ils faire l’objet de mépris et de coercition ? Comment enfin la morale peut-elle être l’instrument d’une domination à la fois sévère et inconsciente ? À travers une fable enlevée et subtile comme une comédie de Billy Wilder, Hubert et Zanzim questionnent avec brio notre rapport au genre et à la sexualité… mais pas que. En mêlant ainsi la religion et le sexe, la morale et l’humour, la noblesse et le franc-parler, Peau d’homme nous invite tant à la libération des mœurs qu’à la quête folle et ardente de l’amour.

Retentative de lire des BD. Bien m’en a pris. J’ai dévoré celle-ci. Histoire originale et dessin parfaits. Ne pas mettre dans toutes les mains car sexe.

Au moyen âge, l’héroïne troque sa peau de femme contre une peau d’homme qui n’a rien à envier à un vrai homme. Elle expérimente négativement sa nouvelle vie avec un entourage macho. L’homme qu’elle aime l’aime enfin en tant qu’homme car il est homosexuel..
Extrait : « Ta marraine disait : la lucidité n’a pas de prix. Eh bien, je préfère un bonheur un peu bête ; ça sert à quoi d’être lucide si on ne peut rien changer »

CDC de Laurence

☻Betty

Tiffany McDaniel

Ed. Gallmeister. Août 2020

Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l'histoire qu'il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne. La Petite Indienne, c'est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s'installent dans la petite ville de Breathed, après des années d'errance, le paysage luxuriant de l'Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et soeurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l'écriture : elle confie sa douleur à des pages qu'elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu'un jour, toutes ces histoires n'en forment plus qu'une, qu'elle pourra enfin révéler. Betty raconte les mystères de l'enfance et la perte de l'innocence. 

Quand un cherokee rêveur et inventif épouse une blanche « folle », ça donne Betty mais aussi ses 7 frères et sœurs dont on raconte l’histoire ici : Flossie qui veut devenir une actrice célèbre, Fraya que son père Leland  viole et qui va devenir folle à son tour, Leland étant lui-même le fruit d’un viol de son grand-père ! Sans oublier me petit Lint, bègue qui vit tout cela à sa façon.

Betty se fait la narratrice de cette drôle de famille et y parvient parfaitement. On pleure, on rit aux malheurs et au bonheur de ses membres. Vrai coup de cœur. Auteur américaine à suivre.

CDC de Laurence

☻Le jour d’avant

Sorj Chalandon

Ed. Le Livre de Poche. Août 2018

« Venge-nous de la mine, avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis. À sa mort, mes poings menaçant le ciel. Je n’ai jamais cessé de le lui promettre. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, mort en paysan. Venger ma mère, morte en esseulée. J’allais tous nous venger de la mine. Nous laver des Houillères, des crapules qui n’avaient jamais payé leurs crimes. »

Suite au décès de son frère Joseph, mineur, à cause du grisou dans la fosse Saint-Amé à Liévin en décembre 1974, Michel Flavent se promet de le venger un jour et quitte le nord de la France. Quarante ans après, veuf et sans attache, il rentre au pays pour punir le dernier survivant, un vieux contremaître, et enfin tourner la page.

CDC de Marie-Claude

☻L’inconnu de la poste

Florence Aubenas

Ed. L’Olivier. Février 2021

" La première fois que j'ai entendu parler de Thomassin, c'était par une directrice de casting avec qui il avait travaillé à ses débuts d'acteur. Elle m'avait montré quelques-unes des lettres qu'il lui avait envoyées de prison. Quand il a été libéré, je suis allée le voir. Routard immobile, Thomassin n'aime pas bouger hors de ses bases. Il faut se déplacer. Je lui ai précisé que je n'écrivais pas sa biographie, mais un livre sur l'assassinat d'une femme dans un village de montagne, affaire dans laquelle il était impliqué. Mon travail consistait à le rencontrer, lui comme tous ceux qui accepteraient de me voir. "
F. A.
Le village, c'est Montréal-la-Cluse. La victime, c'est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l'histoire d'un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes – tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l'enquête policière

CDC de Nicole

Bonjour à tous,

C'est la reprise après plusieurs mois de pause.

Ombrette a du mal à se lever, elle a beaucoup dormi. mais elle émerge tout doucement. Il y a beaucoup d'enfants. 

Ombrette dit bonjour à : Amadou, Léa, Lilia, Olivia, Lisbeth, Wilson, Augustine, Violette et Mila.

Et on commence les histoires.

La première histoire est un raconte tapis :

"Où je l'ai mis ? de Benoît Charlat

la deuxième histoire sous forme de Kamishibaï :

" T'choupi a perdu son doudou" de Thierry Courtin

Toutes les histoires sont entrecoupées d'une chanson :

"L'araignée Gipsy"

La troisième histoire :

"Le doudou fou" de Kimiko

Et la dernière histoire :

" Canaille a oublié son doudou" de Jean Leroy

Et voilà les histoires sont finies, Ombrette dit au revoir et va se recoucher.

Ensuite, Céline propose un bricolage.

Aujourd'hui, les enfants décorent une grande feuille avec de la peinture ou des crayons, et ils collent l'image de leur doudou que nous avons photocopiés.

A la prochaine séance